Le jardin paysage, quand le jardin est la continuité de la nature environnante
Cette villa située en bas du col de Vence profite d’un jardin méditerranéen et d’une vue imprenable sur toute la côte d’azur.
Le jardin a été conçu par Jean Mus il y a 20 ans et nous l’entretenons depuis plus de 6 ans.
Il s’agit d’un de nos plus beaux jardins que nous entretenons. L’architecte paysagiste a conçu ce jardin comme une continuité de la nature environnante. Il a su puiser le meilleur de la végétation de l’arrière-pays vençois (Lavande, Romarin, Thym, Santoline, Cyprès, Olivier…) et la réutiliser à sa guise dans ce jardin. Ainsi, le « sauvage » et le « régulier » ne s’opposent pas mais font partie d’un même ensemble. Beaucoup des plantes de ce jardin acceptent volontairement la taille et se groupent en grandes lignes, blocs et volumes divers, quand elles ne sont pas carrément formées en topiaires.
Les cyprès et les lauriers qui par leurs bonnes qualités, de couleur, de senteur et d’obéissance rendent les ouvrages magnifiques.
L’espace est organisé afin d’inviter à la recherche et à la méditation par le jeu de la lumière qui, dessinant les formes, révèle les géométries dynamiques de la nature.
Nous voyons la taille comme un « acheminement vers quelque chose »
Notre travail aujourd’hui est de respecter et de maintenir cette trame conceptuelle établit par Jean Mus.
Pour cela, nous maintenons le jardin en faisant en sorte qu’il n’y est aucune trace de notre passage.
Nos jardiniers dessinent les végétaux au sécateur pour leur laisser un port naturel, afin que le jardin et son environnement sauvage, ne s’opposent pas.
Ce type d’entretien permet d’avoir un jardin qui évolue dans le temps. La forme des végétaux comme les pistachiers et les romarins par exemple change d’une année sur l’autre. Nous sculptons les arbres et arbustes in situ, prévoyant leurs évolutions sur plusieurs années en rapport avec les éléments qui les entourent.
Si l’arbre est bien taillé, on va le voir comme un spectacle.
Entretenons nous une continuité de la garrigue naturelle du col de Vence ? Entretenons nous un espace artificiel ? Nous sommes dans la nature. Nous faisons nos jardins de notre manière naturelle de faire, alors tout est naturel. Si l’Homme est considéré comme une part de la nature, tout est naturel. Si l’homme n’est pas considéré comme une part de la nature, tout est artificiel. C’est une question de regard.
